Inné est le besoin de lait maternel, le lait de femme est fait pour le petit de l'homme ce que le lait de la vache est fait pour le petit du bœuf.

jeudi, mai 18, 2017

Portrait et doctrine d’un pionnier des droits des animaux



Gary Francione s’est fait connaître aux États-Unis et dans le monde anglo-saxon pour sa théorie des droits des animaux et surtout pour sa position radicalement abolitionniste en matière d’exploitation animale. Il est le premier universitaire à avoir enseigné cette discipline dans une faculté de droit américaine. Les trois thèmes qui suivent ordonnent ses positions : (1) le statut de propriété des animaux, (2) les différences entre droits des animaux et bien-être animal (animal welfare ), et (3) une théorie des droits des animaux basée sur la seule sensibilité (sentience ), plutôt que sur d’autres caractéristiques déterminées.


Après avoir consacré à Tom Regan, autre grand philosophe du Droit des animaux, dans un rendez-vous précédent de Continent Sciences, nous nous arrêtons sur cette grande figure, GaryFrancione, alors que se discute dans les grandes instances européennes la question de savoir si l’animal est un « bien meuble », à l’instar d’une chaise, ou si son statut est tout autre.


Avec Laure Gall , juriste, traductrice de : Introduction aux droits des animaux (L'âge d'homme, 2015) et Florian Couturier , philosophe, auteur d’une thèse consacrée aux implications morales du darwinisme.


jeudi, février 04, 2016

Quelle alternative aux tests animaliers ?

Thomas Wallemacq - Metrotime - 4 février 2016

L’Union européenne interdit tous les tests sur animaux pour l’industrie cosmétique depuis 2013. Mais les recherches pour développer des méthodes alternatives demandent beaucoup de temps et d’argent.

Que dit la réglementation européenne?

L’UE interdit la mise sur le marché de tout nouveau produit cosmétique testé sur des animaux après mars 2013, y compris pour les produits importés. Mais cela ne concerne que leurs composants utilisés à des fins exclusivement cosmétiques. Ainsi pour des ingrédients dits «multi-usages» (conservateurs, parfums, solvants, polymères, filtres solaires…), utilisés en cosmétique mais aussi en pharmacie, chimie ou agroalimentaire, ces tests peuvent toujours être utilisés.

Comment s’est adaptée l’industrie cosmétique?

Pendant longtemps l’industrie cosmétique «avait un peu traité de façon légère ces attentes de la société civile« , estime Loïc Armand, président de L’Oréal France. L’interdiction européenne «a rendu les choses plus compliquées », notamment pour des entreprises de taille réduite n’ayant pas les moyens de recherche-développement que peuvent avoir de grands groupes. Mais de nombreuses entreprises ont aussi fait de cette interdiction un argument commercial: à ce jour l’Ong de défense des animaux PETA recense quelque 1.900 marques de cosmétiques du monde entier ayant banni les tests sur animaux pour tous leurs produits.

Où en est la recherche de méthodes alternatives?

«Il est déjà possible de substituer aux tests sur animaux des méthodes alternatives pour des tests d’irritation, de corrosion et de sensibilisation de la peau et de l’œil », rappelle Elisabet Berggren, responsable scientifique de la Commission européenne. Les méthodes alternatives pour évaluer la toxicité systémique s »avèrent autrement plus difficiles à élaborer. Leurs effets ne se limitent pas au contact local entre le corps et l’ingrédient, note-elle. «Je crois qu’un jour on pourra entièrement se passer des tests sur animaux, y compris dans d’autres secteurs. Les choses avancent mais ça prendra encore plusieurs décennies », conclut Loïc Armand.

La solution des invertébrés

Et si certains invertébrés, exclus par l’interdiction européenne, étaient mis à contribution ? Pour la jeune start-up française Celescreen, cette idée n’a rien de saugrenue. Celescreen compte mener des tests sur un ver de terre, C. elegans, doté du mécanisme d’absorption et d’élimination des molécules similaire à l’homme, grâce à une coque chimique. Celle-ci agit comme un leurre pour faire croire au ver qu’il mange sa nourriture préférée, et permet d’obtenir un taux d’absorption de 100 %. « Notre innovation va permettre d’effectuer trois tests que l’industrie cosmétique ne peut plus faire sur la souris : la toxicité de la reproduction, la toxicité sur le fœtus et la toxicité chronique « , affirme Camille Hetez, la présidente de Celescreen, qui vise une commercialisation fin 2016.






 

mercredi, octobre 28, 2015

Dix mensonges sur l’expérimentation animale






Dix mensonges sur l’expérimentation animale

Télécharger (PDF) « Dix mensonges sur l’expérimentation animale » a été publié dans La Notice d’Antidote de décembre 2005.
Par Hélène Sarraseca.

Beaucoup de chercheurs qui pratiquent l’expérimentation animale, ainsi que les autorités ou les particuliers qui les soutiennent, défendent cette pratique avec des affirmations péremptoires. Mais affirmer n’est pas prouver. Si vous souhaitez discuter avec eux, voici de quoi réfuter leurs « arguments ».



« L’EXPÉRIMENTATION ANIMALE EST UNE MÉTHODE ANCIENNE ET QUI A FAIT SES PREUVES »



Ces deux affirmations sont souvent présentées ensemble comme si la seconde devait découler de la première. Or, s’il est vrai que l’expérimentation animale soit une méthode ancienne (tout comme l’était la croyance en la platitude de la Terre au temps de Galilée), on ne peut pas en conclure qu’elle ait fait ses preuves ni qu’elle fournisse des connaissances valables.
Des animaux, morts ou vivants, ont été disséqués dès l’Antiquité dans l’espoir de comprendre l’anatomie et la physiologie des êtres vivants et, en particulier, celles de l’homme. Au XIXe siècle, Claude Bernard entendait faire une science de cette pratique jusqu’alors très empirique et il rédigeait des ouvrages censés démontrer son intérêt.
Au XXIe siècle, il faut admettre enfin que cet intérêt est nul : l’expérimentation animale ne pourrait apporter des connaissances utiles pour la santé humaine que si elle mettait en lumière des mécanismes biologiques communs aux hommes et aux animaux. Il existe bien de tels mécanismes. Le problème, c’est qu’on ne peut savoir s’ils sont communs qu’après les avoir observés sur les animaux et sur l’homme. Les études faites sur les animaux (test d’un médicament, par exemple) ne permettent pas de prédire la réaction humaine. Elles sont donc inutiles. Les défenseurs actuels de l’expérimentation animale semblent oublier que Claude Bernard écrivait, dans son Introduction à l’étude de la médecine expérimentale : « Il est bien certain que pour les questions d’application immédiate à la pratique médicale, les expériences faites sur l’homme sont toujours les plus concluantes. »
C’est donc parce que la morale interdit de pratiquer certaines expériences sur l’homme que Claude Bernard conseillait d’utiliser les animaux et non parce que l’étude de ces derniers fournisse les meilleurs résultats scientifiques.
Le 28 février 2004, le British Medical Journal titrait l’un de ses articles : « Où sont les preuves que la recherche sur les animaux profite aux humains ? » N’en trouvant guère de concluantes, les auteurs recommandaient de ne pas faire de nouvelles études sur les animaux.



« L’EXPÉRIMENTATION ANIMALE EST RÉGLEMENTÉE »



Ceci est vrai seulement pour les vertébrés. Mais cette réglementation est tellement vague qu’elle laisse à l’expérimentateur toute liberté pour concevoir ses protocoles : les expériences sur animaux vertébrés ne sont licites que dans la mesure où elles revêtent un caractère de nécessité et s’il n’existe pas d’autres méthodes qui puissent utilement y être substituées ; l’anesthésie générale ou locale des animaux est obligatoire pour toutes les expériences qui pourraient entraîner des souffrances ; lorsque les expériences sont incompatibles avec l’emploi d’anesthésiques ou d’analgésiques, leur nombre doit être réduit au strict minimum ; sauf exception justifiée, il ne peut être procédé, sous anesthésie ou analgésie, à plus d’une intervention douloureuse sur un même animal ; etc. Il n’y a pas de définition du « caractère de nécessité » et l’emploi d’anesthésie est décidé en fonction du résultat que l’on souhaite obtenir et non en fonction du bien-être de l’animal.
Les tests de toxicologie (évaluation de la toxicité d’une substance) sur les animaux sont l’exemple type d’expérimentation qui, tout en étant légale, contrevient à l’esprit de la réglementation : il existe des méthodes fiables n’ayant pas recours à l’expérimentation animale (il est possible de tester les substances sur des cellules humaines en culture mais les autorités ne se hâtent pas de valider ces méthodes) ; les animaux souffrent des effets de la substance (administrée, dans certains tests, à  des doses mortelles) sans anesthésie ni analgésie ; ces expérience n’ont aucun caractère de nécessité puisque les résultats ne sont pas transposables d’une espèce à l’autre et ne renseignent donc pas sur les effets toxiques de la substance pour les humains.



« LE NOMBRE D’ANIMAUX UTILISÉS DIMINUE, SURTOUT DEPUIS L’APPLICATION DES 3RS »



Les statistiques officielles résultent de la compilation de données fournies par les laboratoires. Mais pouvons-nous être certains que les animaux sont tous comptabilisés ? Si l’animal est mort au tout début de l’expérience, par exemple, et qu’il a fallu en prendre un autre, les deux sont-ils comptés ou seulement le second ? Ainsi, si on apprend, de source officielle, qu’environ 12 millions d’animaux seraient utilisés par an en Europe, il est bien possible que le nombre d’animaux effectivement utilisés soit supérieur.
Le nombre d’animaux utilisés a effectivement diminué par rapport aux années 1970-1980 mais depuis l’an 2000, l’utilisation d’animaux transgéniques n’a cessé d’augmenter. Notons au passage que les modifications génétiques de ces animaux les prédisposent souvent à développer des maladies douloureuses et qu’ils ne recevront pas d’anesthésie pour ces douleurs chroniques.
Les 3Rs constituent un manifeste pour affiner («Refine», en anglais), réduire («Reduce») et remplacer («Replace») les expériences faites sur les animaux : affiner les protocoles de façon à utiliser le moins d’animaux possible pour chacun, réduire le nombre d’expériences en n’en faisant pas d’inutiles, et remplacer par des méthodes dites « alternatives » ou « substitutives », remplacer aussi des expériences sur des singes ou des chiens par des expériences sur des rats ou des souris… nettement moins médiatiques !
Les chercheurs qui s’opposent, pour des raisons scientifiques, à l’expérimentation animale ne cautionnent pas les 3Rs.
Ils démontrent qu’aucune espèce animale n’est le modèle biologique d’une autre. Les résultats n’étant pas transposables d’une espèce à l’autre, l’expérimentation animale n’a aucun intérêt pour la recherche biomédicale humaine. L’objectif ne doit donc pas être de simplement réduire le nombre d’expériences faites sur les animaux mais d’amener ce nombre à zéro.



« LES ANIMAUX PROVIENNENT D’ÉLEVAGES SPÉCIALISÉS »



C’est vrai pour les rats et les souris, animaux les plus utilisés. Il existe des élevages et qui donc irait en chasser dans les égouts ? Pour d’autres espèces, les certitudes ne sont pas aussi établies. Il existe des témoignages d’animaliers ayant assisté à l’acquisition, par des laboratoires, de chiens de toutes races, entassés à en suffoquer dans des camionnettes aveugles et payés en liquide. Par exemple, dans le livre de Samir Mejri, Victimes silencieuses (ed Terradou, 1991). Le Quid 2004 annonce carrément que les animaux seraient « fournis par 1000 voleurs et 300 élevages officiels et fournisseurs occasionnels ». Le Quotidien du médecin du 2 octobre 2003 rapporte les propos troublants de Geneviève Perrin-Gaillard, vétérinaire, alors présidente du groupe d’étude de l’Assemblée nationale consacré à l’animal :
«Il faut plus que jamais poursuivre les contrôles. Y compris dans les facultés de médecine qui pourraient ne pas être à l’abri des trafics de chiens.» En ce qui concerne les primates, François Lachapelle, responsable du bureau de l’expérimentation animale à l’INSERM interrogé par Le Quotidien du médecin, indique qu’ils proviennent surtout du Vietnam, de la Chine, des Philippines, de l’Ile Maurice, « qui offrent désormais des garanties sanitaires suffisantes ». Des élevages sont développés dans ces pays qui, toutefois,«sont parfois obligés d’effectuer des captures d’animaux en milieu sauvage (2% environ du total)».



« LES MÉTHODES IN VITRO SONT INSUFFISANTES, IL FAUT ÉTUDIER L’ORGANISME ENTIER »



La physiologie est, effectivement, une science qui requiert l’étude de l’organisme entier. Notre corps n’est pas une juxtaposition de cellules ; de nombreuses substances (hormones, minéraux, ions, etc.) circulent entre les cellules pour agir sur des cibles parfois éloignées du lieu de production, des signaux nerveux voyagent vers les muscles et organes, la plupart des fonctions sont soumises à des boucles de régulation (l’organe cible envoie des messages à celui qui a déclenché la fonction, par exemple, un taux de glycémie élevé dans le sang déclenche la production d’insuline par le pancréas).
Nombre de maladies (diabète, obésité, etc.) sont dues à un dérèglement de ces boucles de régulation et c’est la boucle entière en plus du fonctionnement de chaque type cellulaire que nous devons comprendre pour les guérir.
expérimentation animale
Dans ce numéro de La Notice d’Antidote (novembre 2005), une description vulgarisée de la méthode, sans recours à l’expérimentation animale, que nous avons mise en oeuvre pour tester 28 substances chimiques parmi les plus présentes dans notre environnement.
C’est bien l’organisme entier qu’il faut étudier. Mais si nous voulons guérir les humains, c’est l’organisme humain qui doit faire l’objet de l’étude.
Un organisme animal, étant donné qu’il a sa physiologie propre, que les boucles de régulation ne mettent pas forcément en jeu les mêmes éléments que chez nous, ne fournira pas forcément d’éléments utiles pour nous.
Le scorbut, par exemple, résulte d’une carence en vitamine C. Si nous voulions étudier les effets d’une carence en vitamine C chez le rat, la souris ou le lapin, ce serait impossible puisque ces animaux synthétisent eux-mêmes cette vitamine alors que nous la puisons dans nos aliments.
Le chimpanzé est l’animal le plus semblable à l’homme. Il devrait donc, théoriquement, être le meilleur modèle possible. Les maladies virales offrent un exemple clair du contraire : infecté par le virus du sida, le chimpanzé n’est pas affecté ; infecté par le virus de l’hépatite B, il peut développer une hépatite bénigne qui n’évolue pas, comme souvent chez nous, vers la cirrhose et le cancer du foie; infecté par le virus Ebola, il meurt de fièvre hémorragique comme nous. Comment espérer trouver une solution thérapeutique pour nous en étudiant un organisme qui se comporte, aléatoirement, aussi bien comme le nôtre, que de façon différente ou totalement opposée ?



« Il faut tester les médicaments sur les animaux avant de les prescrire à des humains »



La loi exige que tout candidat médicament soit testé sur au moins deux espèces de mammifères.
Pourtant, les effets secondaires de médicaments constituent la quatrième cause de mortalité humaine dans les pays développés.
C’est après utilisation par les humains que l’on découvre ces effets secondaires et, bien souvent, quand on essaie de les comprendre par l’expérimentation animale on s’aperçoit qu’ils n’affectent pas les animaux.
L’anti-inflammatoire Vioxx, l’un des derniers médicaments retirés du marché après avoir provoqué plus de 25 000 décès, agit sur le métabolisme des prostaglandines mais, alors qu’une seconde voie métabolique peut prendre le relais chez le rat, une seule voie métabolique est active chez l’homme.
Les réactions à une même substance chimique peuvent être très différentes d’une espèce à l’autre ; les résultats que l’on observe sur une espèce ne sont donc pas transposables aux autres. Ceci semble logique pour quiconque connaît les découvertes de la biologie de la seconde moitié du XXe siècle : une espèce animale possède un ensemble unique de gènes, sélectionnés en fonction des contraintes de son milieu (dont les substances contenues dans les aliments, très variables d’une espèce à l’autre) ; les gènes déterminent les propriétés biologiques de chaque individu de l’espèce. Il découle de ces deux observations que chaque espèce a des propriétés biologiques propres et qu’elle ne peut donc servir de modèle pour une autre espèce. La validité de cette conclusion est confirmée par de nombreuses observations : les réactions aux produits chimiques, la susceptibilité aux virus, les maladies qui affectent humains et animaux sont très différentes.
La validation d’un médicament devrait donc se faire en fonction des seuls résultats obtenus sur les humains.
La première étape devrait être, obligatoirement, l’évaluation de la toxicité sur des cellules humaines en culture. Il est évident que si la substance est toxique pour nos cellules, elle le sera aussi pour l’organisme entier. L’inverse n’étant pas forcément vrai, il faudrait, si la substance a réussi le test cellulaire, la tester sur des volontaires dans les conditions strictes des essais cliniques. Ces volontaires seraient moins exposés qu’actuellement : seule une substance sur douze, d’après Nature Biotechnology du 16 décembre 1998, est approuvée lors de ces essais cliniques de phase I, autrement dit, les premiers humains à tester la substance souffrent onze fois sur douze d’effets toxiques que les tests sur animaux n’avaient pas révélés. Inversement, on peut supposer que beaucoup de médicaments potentiellement utiles se perdent car toxiques pour les animaux. La pénicilline, par exemple, est mortelle pour les cochons d’Inde.
Les personnes qui emploient cet argument semblent oublier que l’expérimentation se fait aussi sur les humains. Les essais cliniques de médicaments, tout aussi obligatoires que les tests sur animaux, sont bel et bien de l’expérimentation humaine.



« L’expérimentation animale a permis de faire de nombreuses découvertes et, sans elle, nous ne trouverions plus de nouvelles thérapies »



Beaucoup de découvertes que les défenseurs de l’expérimentation animale attribuent à leur pratique sont, surtout, le fruit du hasard : on a trouvé quelque chose que l’on ne cherchait pas, au cours d’expériences conçues dans un tout autre but. Un grand nombre de ces découvertes auraient pu se faire autrement.
expérimentation animale
Dans ce numéro de La Notice d’Antidote (mars 2011), un dossier spécial médicaments, suite au scandale du Mediator :notre santé sera en danger tant que les effets toxiques des médicaments et autres substances chimiques continueront à être évalués sur des animaux.
Nous savons aujourd’hui que la physiologie présente de nombreuses différences d’une espèce à l’autre ; pourquoi alors perdrions-nous du temps et des moyens à essayer de comprendre les phénomènes sur les animaux et à voir ensuite s’ils se vérifient chez les humains alors que nous avons les moyens d’étudier les humains?
Les personnes qui pensent que sans expérimentation il ne serait plus possible de trouver des thérapies exagèrent le rôle de l’expérimentation. Les plus grandes découvertes thérapeutiques ont été faites par l’observation clinique et l’épidémiologie, méthodes qui ont permis de mettre en évidence les causes d’une pathologie et, ainsi, de prévenir l’apparition de la pathologie. Les maladies cardio-vasculaires constituaient la première cause de mortalité dans les pays développés (elle est en passe d’être remplacée par le cancer). Or, c’est l’épidémiologie qui a permis de découvrir les facteurs de risque (taux élevé de cholestérol, tabagisme, sédentarité, etc.), facteurs souvent liés à notre mode de vie et qui n’affectent pas les animaux.
De grands systèmes médicaux, dont certains très anciens, n’ont jamais eu recours à l’expérimentation animale. Dans les pays anglo-saxons, ces médecines sont très bien acceptées par le corps médical lui-même. Une étude parue dans le Journal of the Royal Society of Medicine en 1994 (vol 87, pp 523-25) indiquait que 70% des médecins hospitaliers et 93% des généralistes britanniques avaient, au moins une fois, suggéré à leurs patients de consulter un praticien de médecines non conventionnelles ; 12% des médecins hospitaliers et 20% des généralistes pratiquaient eux-mêmes l’une des cinq disciplines étudiées : acupuncture, chiropratique, homéopathie, naturopathie et ostéopathie.



« L’expérimentation animale permet d’augmenter nos connaissances »



Certes, si l’on s’intéresse à l’espèce étudiée. Des expériences sur le rat permettent d’augmenter nos connaissances sur le rat. Pourtant, toutes n’ont pas d’application pratique. Devons-nous alors tolérer des expériences et la douleur qu’elles supposent pour le simple plaisir d’un savoir qui ne profitera ni à la santé de l’espèce étudiée ni à la santé humaine ?
Les publications spécialisées regorgent de rapports dont l’utilité n’est guère prouvée. Par exemple, le Journal of Comparative Neurology, en 2002 (vol 449, pp 103 à 119), relatait le sacrifice de 10 chats et 3 rats pour étudier l’innervation de leurs vibrisses (moustaches douées de propriétés tactiles). Les humains n’ayant pas de vibrisses, il est clair que cette expérience n’est pas utile pour nous. On ne voit pas, non plus, quelles peuvent être les applications en médecine vétérinaire.
Poussés par le besoin de publier pour donner de l’essor à leur carrière, beaucoup de chercheurs dupliquent des expériences déjà faites en changeant quelques détails et en les présentant comme nouvelles. D’autres tentent de démontrer sur les animaux (souvent sans succès) des phénomènes que l’on connaît déjà grâce à des études épidémiologiques ou cliniques humaines. Ils tentent de se justifier en prétendant mettre au point des modèles animaux sur lesquels il serait possible de tester des approches thérapeutiques. Ceci nous conduit souvent dans des impasses comme dans le cas du cancer : il existe de nombreux prétendus modèles animaux, y compris des animaux transgéniques, sur lesquels les tumeurs n’évoluent pas comme chez les humains, dont certains guérissent suite à l’administration d’un médicament qui, essayé sur l’homme, se révèle inefficace.
Tenter de reproduire des symptômes sur des animaux, même si cette voie était viable, enferme la recherche dans une logique de traitement et condamne les patients à des médications à vie (très lucratif pour les laboratoires pharmaceutiques), et l’éloigne d’une recherche des causes qui permettrait de prévenir et, ainsi, d’améliorer la santé au lieu de continuer à la dégrader par une dépendance croissante aux médicaments.
La prévention ne peut se faire qu’en étudiant les humains puisque les symptômes créés artificiellement chez les animaux n’ont pas forcément la même cause que chez nous. Le but avoué de trouver de nouvelles thérapies n’est pas, lui non plus, souvent atteint puisque les médicaments peuvent avoir des effets très différents selon les espèces.
Le cancer illustre bien cette impasse: la plupart des médicaments testés sur les animaux sont inefficaces pour les humains et, par ailleurs, on sait qu’au moins 80% des cas de cancer sont dus à la pollution environnementale ; cette maladie continuera à être la deuxième (et de plus en plus, la première !) cause de mortalité dans les pays développés tant que la prévention (interdire la production de substances cancérigènes) sera nulle et que la recherche continuera à se faire sur des organismes qui ne réagissent pas comme les nôtres.



« Il est nécessaire d’utiliser des animaux dans l’enseignement de la biologie et de la médecine »



En ce qui concerne la biologie, la vivisection est souvent imposée aux étudiants alors qu’ils ne seront pas amenés à la pratiquer par la suite. Par exemple, les dissections de grenouilles ou de rats sont courantes dès les premières années universitaires. Pourtant, pour apprendre l’anatomie, il existe de nombreux modèles en plastique, des programmes informatiques interactifs ou autres vidéos. Des congrès internationaux sont organisés régulièrement pour présenter les nombreuses méthodes éducatives qui remplacent, le plus souvent avec de nombreux avantages, l’expérimentation animale.
En ce qui concerne la chirurgie, d’éminents chirurgiens ont déclaré que l’entraînement sur les animaux les avaient gênés dans l’acquisition de leurs techniques. L’anatomie fine, en effet, est très différente d’une espèce à l’autre, de même que la résistance des tissus. En général, les animaux ont des tissus plus résistants que les nôtres, des organes, vaisseaux sanguins ou nerfs disposés autrement. En conséquence, les réflexes acquis en opérant des animaux ne sont pas valables pour opérer des humains. La meilleure façon d’apprendre la chirurgie est donc d’observer des chirurgiens expérimentés et d’opérer ensuite sous leur surveillance.


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« Les chercheurs et médecins qui pensent qu’il faut avoir recours à l’expérimentation animale sont majoritaires »



A l’époque de Galilée, la plupart de ceux qui se prétendaient savants pensaient que la Terre était plate. Une majorité n’a jamais été la garantie de la vérité. Et encore faudrait-il savoir si les chercheurs et médecins qui défendent l’expérimentation animale sont réellement majoritaires.
Beaucoup de chercheurs ont recours à l’expérimentation animale pour de mauvaises raisons. Les souris, animaux les plus utilisés, sont peu coûteuses à nourrir et à loger, elles ont une durée de vie courte ce qui permet d’en étudier plusieurs générations, elles sont prolifiques ce qui permet d’en étudier de grandes familles, elles sont peu aimées du public ce qui permet d’éviter les réactions passionnelles que suscite l’utilisation de chiens, de chats, ou de singes, par exemple. Il est donc bien plus facile, rapide et moins coûteux de concevoir une étude sur des souris que sur des humains. Or, les chercheurs sont périodiquement évalués en fonction du nombre de leurs publications. Plus, hélas, qu’en fonction de l’intérêt de celles-ci.
Par ailleurs, il est aisé de concevoir une expérience sur des animaux en fonction du résultat que l’on souhaite obtenir. Par exemple, pour démontrer qu’une substance est cancérigène, il suffit de la tester sur des souris de souche C3H, alors que si on désire démontrer que la même substance n’est pas cancérigène, il suffit de la tester sur des souris de souche C57B1. L’expérimentation animale est donc largement soutenue par des lobbies plus soucieux des cotations en bourse des entreprises que de la santé humaine. La presse est elle-même en partie sous l’influence de ces lobbies.
Mais il serait erroné de croire que les opposants à l’expérimentation animale ne se trouvent qu’au sein des associations de protection animale. L’opposition scientifique à l’expérimentation animale a de plus en plus de voix et commence à se faire entendre.
Des chercheurs créent des associations telles qu’Antidote Europe en France, Equivita en Italie, Safer Medicines en Angleterre, Physicians Committee for Responsible Medicine (PCRM) aux Etats-Unis et bien d’autres, toutes opposées à l’expérimentation animale et capables d’apporter des arguments scientifiques prouvant non seulement l’inutilité de cette pratique mais, pire encore, le danger qu’elle représente pour notre santé en faisant passer pour généraux des résultats qui ne sont valables que pour l’espèce étudiée.
Un sondage commandé par Safer Medicines au Royaume Uni a montré que 82% des médecins généralistes pensent que l’expérimentation animale peut induire en erreur et qu’ils sont 83% à demander une évaluation indépendante de la pertinence de l’expérimentation animale.

 



Source : http://antidote-europe.org/experimentation-animale-10-mensonges/

mardi, juin 02, 2015

11,5 millions d’animaux cobayes par an
Expérimentation animale, une barbarie injustifiée

Chiens, chats, chevaux, oiseaux, primates… chaque année, en Europe, 11,5 millions d’animaux servent de cobayes dans les laboratoires. Aujourd’hui, une partie de la communauté scientifique dénonce cette pratique cruelle et dresse un constat accablant. Il existe d’autres méthodes pour tester les recherches : des biotechnologies plus prédictives pour l’homme. 



En octobre 2014, après sept mois d’infiltration au sein des laboratoires de l’Institut Max-Planck de Tübingen, les associations de défense des animaux BUAV (Angleterre) et Soko Tierschutz (Allemagne) livraient ces images insoutenables : des macaques rhésus prostrés dans leur cage, le visage ensanglanté par les trépanations, le crâne surmonté d’un implant en titane pour accéder directement et de manière permanente à leur cerveau. On croyait ces horribles photos hors d’âge. Mais le constat est là, rien n’a changé. Pourtant, rien n’est plus pareil : l’Initiative citoyenne européenne (ICE), lancée en 2013 pour demander à la Commission européenne de mettre fin à l’expérimentation animale et de rendre obligatoire l’utilisation des méthodes substitutives plus pertinentes pour l’homme, a recueilli plus de 1,2 million de signatures.

La Commission doit publier sa réponse dans les semaines qui viennent.« L’expérimentation animale est la préhistoire de la science », explique le Pr Claude Reiss. Ancien directeur de recherche au CNRS, il a cofondé le comité Antidote Europe. Objectifs : informer à propos des dégâts de l’expérimentation animale sur la santé humaine et sur l’environnement, et promouvoir les méthodes substitutives. Il poursuit : « Utiliser des animaux comme modèles biologiques de l’être humain est un non-sens. Une espèce ne peut pas prédire l’effet d’une substance ou d’un médicament sur une autre espèce : c’est une loi de la biologie. Le chimpanzé, dont le génome présente 98,5 % d’homologie avec celui de l’homme, est insensible au virus du sida. Il est aussi peu affecté par le virus de l’hépatite B et meurt d’Ebola. » Un modèle aléatoire, donc.

L’arche de Noé a échoué en enfer

Autres exemples : le persil tue le perroquet alors qu’il a des propriétés anticancéreuses pour l’homme, le paracétamol empoisonne le chat, etc. Et les animaux ne souffrent pas de nos modes de vie : tabagisme, alcool… « Quant au rat, utilisé pour évaluer un médicament, il ne sera jamais un homme de 70 kilos ! alerte Claude Reiss. La preuve : les effets secondaires des médicaments sont la quatrième cause de mort en France après les crises cardiaques, le cancer et les attaques cérébro-vasculaires. En 1997 on parlait déjà de 18 000 morts, plus que les accidents de la circulation ! » Aujourd’hui, le Pr Bernard Bégaud, directeur de l’unité pharmaco-épidémiologie de l’Inserm à l’université de Bordeaux, avance la fourchette de 10 000 à 30 000 décès. « Je comprends mal pourquoi aucune étude sérieuse n’a été menée depuis près de vingt ans, s’étonne-t-il. J’en ai fait part dans le rapport sur la surveillance et la promotion du bon usage du médicament, commandé par Marisol Touraine, en 2013. Je n’ai jamais eu de retour. » Joint par téléphone, le ministère de la Santé nous explique que « c’est difficilement quantifiable »…

Les experts du ministère de la Recherche ont refusé de nous rencontrer pour évoquer les tests scientifiques sur animaux. Il faut donc aller pêcher les documents. Ainsi apprend-on, dans le 7e rapport de la Commission européenne publié le 5 décembre 2013, que près de « 11,5 millions d’animaux ont été utilisés en 2011 à des fins expérimentales et scientifiques en Europe ». La France, qui a fourni des données pour 2010 – contrairement aux autres pays membres –, fait partie des champions avec 2,2 millions d’animaux utilisés. Sur les 11,5 millions d’animaux, les rongeurs et les lapins représentent 80 % du nombre total, les souris 61 %, suivies par les rats, 14 %. Viennent ensuite les animaux à sang-froid (reptiles, amphibiens, poissons) 12,5 %, les oiseaux 5,9 %. Il y a aussi les chevaux, les ânes, les porcins, les caprins, les ovins et les bovins, les carnivores (qui incluent chats et chiens) et les primates « non humains » (depuis 1999, aucun grand singe n’a été officiellement utilisé en Europe). L’arche de Noé a échoué en enfer.
Pour quelle utilité ? Plus de 60 % des animaux ont servi à la recherche et au développement pour la médecine humaine et vétérinaire, pour la dentisterie et dans les études de biologie fondamentale (c’est-à-dire la recherche du comment ça marche, sans visée pharmaceutique) ; 14 %, pour la production et le contrôle de qualité des produits et dispositifs employés ; 8,75 %, pour des essais toxicologiques et autres évaluations de sécurité. « Cancers, diabètes, autisme, Alzheimer, mucoviscidose… où sont les thérapies dues aux animaux de laboratoire ? interroge le Pr Claude Reiss. Le nombre des patients affectés par ces maladies a plus que doublé en dix ans. » Selon une étude britannique menée de 2002 à 2012 sur la maladie d’Alzheimer, 99,6 % des médicaments testés sur les animaux ont échoué sur l’homme. Et, en règle générale, « même quand les études animales suggèrent qu’un traitement sera efficace et sans danger, plus de 80 % des médicaments potentiels échouent quand on les teste sur les gens », reconnaît le chercheur américain Steve Perrin dans un article publié en mars 2014 par la revue scientifique « Nature ».

"Aux scientifiques de trouver autre chose !"

Alors pourquoi persister ? « Parce que c’est comme ça qu’on a appris à faire, confie un chercheur. Et il faut bien publier, sinon vous finissez au placard ! » Alors on choisit un animal ciblé pour donner le résultat recherché. Témoin, la polémique autour des rats du chercheur Gilles-Eric Séralini : ils avaient développé d’énormes tumeurs après ingestion de maïs transgénique. Au-delà du terme OGM qui suscita l’effroi, on découvrit que l’espèce de rats sélectionnée était connue pour développer facilement des tumeurs. Certes, l’effet des ravages des OGM fut médiatiquement plus efficace. Aujourd’hui, la reproduction sur l’animal des pathologies humaines n’est plus moralement acceptable, et pas non plus scientifiquement pertinente. On nourrit les bêtes avec des aliments conçus pour développer la maladie ( safe-diets.com vaut le détour) ou on fabrique des mutants trangéniques. La souris par exemple, cet antique cobaye de laboratoire, a pris du galon artificiellement. Il y a la souris obèse, la cancéreuse, la diabétique et même la supersouris (qui ne parle pas encore !) à 16 000 euros, produite par l’Institut clinique de la souris, près de Strasbourg. « Il existe pourtant des moyens éthiques plus fiables et plus prédictifs pour l’homme, explique Arnaud Gavard, porte-parole du comité scientifique Pro Anima. Cultures de cellules et de tissus humains, modélisations informatiques… la palette est large et en plein développement. »

Le biophysicien Jean-François Narbonne et le chercheur en biologie cellulaire Christophe Furger, soutenus par Pro Anima, ont mis au point le programme Valitox qui permet de déceler la toxicité aiguë d’une substance sans passer par l’animal. Il est prouvé que ce test est fiable à 82 %, contre 65 % sur les souris. Valitox devrait donc être inclus dans le règlement européen Reach qui prévoit de tester, d’ici à 2018, 30 000 substances chimiques déjà présentes sur le marché, et d’épargner 9 à 16 millions d’animaux.

« Les méthodes substitutives sont intéressantes, concède François Lachapelle, chef du bureau de l’expérimentation animale à l’Inserm. Sur les 13 000 chercheurs de l’Inserm, 3 000 les utilisent en complément de l’expérimentation animale. Mais, pour la recherche fondamentale notamment, elles ne remplaceront jamais un organisme vivant, complet et autonome. » Les chercheurs de l’Institut Wyss de Harvard ont pourtant créé des organes sur puces, reliables entre elles, pour imiter la physiologie humaine. La révolution viendra donc des nouvelles technologies biomédicales. Mais suffiront-elles à changer les mentalités ? « L’animal de laboratoire est tellement ancré dans la recherche qu’il est difficile de s’en défaire, constate Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot. Il faut passer à la contrainte. Lorsqu’en 2009 l’industrie cosmétique n’a pas eu le choix et a dû arrêter de torturer les animaux, elle est passée à autre chose. Aux scientifiques de trouver autre chose ! »

Source : 

http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Experimentation-animale-une-barbarie-injustifiee-animaux-cobayes-749126

samedi, mars 14, 2015

La pilule rouge :

Sortir sa tête du sable et regarder point par point la réalité en face n'est pas une chose facile 
pour la majorité d'entre nous.

 Cela demande parfois un temps plus ou moins long, mais surtout une volonté personnelle 
pour appliquer à soi-même certaines nouvelles règles de vie 
complètement étrangères à la majorité qui nous entoure. 
 Comme dans n'importe quel nouveau départ, cela demande une certaine préparation 
et de bon accessoires de voyager tranquille avec le moins d'embûches possible.

Voici un petit outil que je mettrais dans la catégorie: 

Lecture de base pour Né-Om-ni-vores .
 Un guide qu'Il est toujours utile d'avoir à portée de main pendant notre voyage 
afin de se faire des petits rappels.
 Et comme c'est bien connu que les gens aiment lire «par dessus l'épaule des autres», 
l'imprimer et le lire (ou faire semblant de le lire) 
dans les moyens de transport en commun par exemple, ou dans les salles d'attentes. 
Pourquoi pas

******************Note*******************
Stop vivisection tient à souligner qu'il ne partage pas certains propos de ce guide
dont celui au sujet de la B12 et suggère plutôt de consulter le lien suivant avant de  tomber 
dans certaines croyances qui ne sont pas nécessairement fondées et encore moins vérifiées.
N'oublions pas que les  lobbies demeurent très puissant 
quand il s'agit de continuer de  vendre des pilules rouges même aux véganes . 

Guide de justification pour nuire et exploiter les animaux




(Traduction du guide de Vegan Sidekick : http://vegansidekick.com/guide)


 Guide de justification pour nuire et exploiter les animaux

1 Ça ne nuit pas aux animaux de les tuer
2 Ça ne nuit pas aux animaux de prendre leurs oeufs
3 Ça ne nuit pas aux animaux de prendre leur lait
4 Mais il faut traire les vaches n’est-ce pas ?
5 Ça ne nuit pas aux animaux de prendre leur laine
6 Ça ne nuit pas aux animaux de prendre leur soie
7 Ça ne nuit pas aux animaux de prendre leur miel

8 J’aime juste le goût
9 C’est mon choix personnel
10 La morale est subjective, tu ne peux pas me prouver que j’ai tort
11 C’est juste une question d’opinion, comme la religion
12 C’est juste une question de culture

 13 Nos ancêtres faisaient de même
14 Nous avons des canines
15 Les lions le font
16 Cercle de la vie
16b C’est naturel
17 Dieu a créé les animaux pour nous, c’est dans la Bible
18 C’est comme ça depuis des centaines d’années
19 Nous devons manger des produits animaux pour survivre

20 Ils sont élevés pour être tués donc ce n’est pas un problème
21 Ils ne seraient pas nés sans les fermiers, nous leur faisons une faveur

22 Oui mais les tribus qui doivent chasser pour survivre
23 Oui mais si tu étais sur une île déserte
24 Si tu étais mordu par un serpent, tu prendrais de l’anti-venin

25 Les animaux ne sont pas aussi intelligents que nous
26 Tu humanises les animaux, ils ne sont pas comme nous
27 Certains animaux sont faits pour être tués, d’autres non

28 Abattage humain
29 Nourris à l’herbe, bio, libre-parcours, etc
30 Tuer des animaux sans raison est immoral, mais si tu as une bonne raison alors c’est ok

31 Le monde entier ne sera jamais 100% vegan
32 Une personne en plus ne fera pas de différence
33 Tu ne peux pas être 100% vegan dans la société moderne donc pourquoi le faire

 34 Si tout le monde devenait vegan, le bétail serait en surpopulation
35 Si tout le monde devenait vegan, le bétail n’existerait plus
36 Ces animaux seraient de toute façon tués dans la nature
37 Tu mets les gens au chômage à cause de l’impact sur l’industrie
38 Les vegans n’ont aucun impact sur quoi que ce soit
39 Ce n’est pas durable
40 Ce n’est pas bon pour la santé
41 Protéines
42 Fer
43 Calcium
44 B12

45 C’est cher

46 La nourriture vegan est dégoutante

47 Les animaux sont tués dans les récoltes donc les vegans tuent plus d’animaux
48 En Australie, le bœuf nourri à l’herbe est plus éthique que le blé

49 Les plantes ont des sentiments

50 N’impose pas ton opinion aux autres
51 Arrête de me juger
52 Un vegan a été méchant avec moi une fois
53 Les vegans sont fermés d’esprit
54 J’ai lu un article sur un couple de vegans et leur bébé est mort

55 Hitler était végétarien

56 Tu as fait euthanasier ton animal de compagnie, c’est la même chose

57 Il faut faire des tests sur les animaux pour être sûr que les produits de beauté ne sont pas dangereux
58 Il faut faire des tests sur les animaux pour faire des progrès en médecine
59 Mais tu utiliserais des médicaments pour survivre ?

60 Je suis un nihiliste. Je me fous de tout à part moi

61 Oui mais tu nourris tes animaux de compagnie avec quoi ? J’ai gagné
62 Il y a des guerres dans le monde / des gens meurent de faim
63 Oui mais les ateliers clandestins et l’exploitation des esclaves

64 Les bds de Vegan Sidekick sont inexactes / choquantes
65 Oui mais il y a d’autres moyens de promouvoir le véganisme, c’est inefficace.

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1 Ça ne nuit pas aux animaux de les tuer

La définition de nuire est “Faire du mal, du tort à quelqu’un. Causer une perturbation grave à un être vivant, à son organisme, le mettre en danger." A ce titre, tirer une tige pneumatique dans leur front et leur trancher ensuite la gorge, les électrocuter et leur trancher la gorge ensuite, sont des actes visant à infliger délibérément une blessure physique. Peu importe le moyen d’exécution, il est mal de tuer un animal.

2 Ça ne nuit pas aux animaux de prendre leurs œufs

Dans l’industrie des œufs, seules les femelles sont nécessaires car les mâles ne pondent pas d’œufs. Dès lors, lors du processus de sélection, les mâles et femelles sont divisés lorsqu’ils éclosent, et les mâles sont tués immédiatement vu qu’ils n’ont aucun rôle.
Par la suite, leurs sœurs seront gardées en captivité jusqu’à ce que leur production d’œufs ne soit plus rentable pour le fermier, après quoi elles auront leur gorge tranchée. Cela se produit à environ un ou deux ans. La durée de vie moyenne d’une poule est de 8 ans.
Oui mais le libre parcours ?
Oui mais l’abattage humain ?

3 Ça ne nuit pas aux animaux de prendre leur lait

Dans l’industrie laitière, seules les femelles sont nécessaires car les mâles ne produisent pas de lait. Comme tous les mammifères, les bovins produisent du lait pour nourrir leur progéniture à la naissance. C’est à tort que nous pensons que les vaches produisent du lait non-stop, elles le font seulement lorsqu’elles sont fécondées. Dès lors, lorsqu’un mâle nait, il sera abattu. Il sera soit abattu immédiatement, ou vendu pour l’industrie du veau et tué ensuite après quelques semaines de vie d’isolement, ou il sera vendu pour l’industrie du bœuf et tué dès qu’il atteindra une taille rentable, aux environs d’un an. Si le veau est une femelle, elle sera généralement séparée de sa mère pour qu’on puisse voler le lait, et elle sera ensuite utilisée de la même manière. Une fois que la production de lait de la mère est moins rentable, on lui tranche la gorge. Cela survient généralement après deux cycles de lactation, lorsqu’elle a environ 6 ans. La durée de vie moyenne d’une vache est de 20 ans.
Oui mais le libre parcours ?
Oui mais l’abattage humain ?

4 Mais il faut traire les vaches n’est-ce pas ?

Comme tous les mammifères, les vaches produisent seulement du lait pour nourrir leur petit. Dans l’industrie laitière, le veau est séparé de sa mère, et sera tué si c’est un mâle. Dès lors, la mère produira du lait et, en l’absence de son enfant, « devra être traite ». Ce n’est bien entendu pas un justificatif pour ce procédé. Si vous tuiez le bébé d’une femme alors qu’elle essayait de le nourrir au sein, vous pourriez difficilement prétendre lui faire une faveur en lui volant son lait parce qu’il « fallait que ça soit fait ». L’entièreté du processus ne doit pas être fait.
Tu humanises les animaux, ils ne sont pas comme nous

5 Ça ne nuit pas aux animaux de prendre leur laine

Dans l’industrie de l’agneau/du mouton, l’objectif principal de leur élevage est de les tuer. Ils sont tués lorsqu’ils atteignent une taille rentable, variable selon les fermes, mais comme la grande majorité des animaux d’élevage, cela se fera très tôt dans leur vie car les animaux atteignent rapidement leur taille adulte. La laine est prise et vendue, et ensuite les animaux sont tués. Acheter de la laine finance cette pratique. Il y a bien entendu plein d’autres problèmes tels que l’élevage d’animaux en captivité pour nos propres fins, et des traitements cruels durant la tonte et autres.

6 Ça ne nuit pas aux animaux de prendre leur soie.

La soie est faite à partir du cocon d’un ver à soie. Les vers à soie s’enroulent dans un fil unique de soie, et vivent à l’intérieur du cocon jusqu’à ce qu’ils se transforment en papillon de nuit. Dans l’industrie de la soie, les fermiers ont besoin de longs fils uniques de soie. Si les papillons sont laissés tranquilles, ils mâcheront le cocon pour s’en échapper. Donc les fermiers les tuent tous, soit en les ébouillantant vivants soit en les poignardant avec des aiguilles. Ensuite les cocons peuvent être démêlés.

7 Ça ne nuit pas aux animaux de prendre leur miel

Le miel est fabriqué par les abeilles pour être stocké comme réserve de nourriture. Du point de vue le plus fondamental, c’est leur propriété, leur prendre est du vol. Mais au-delà de ça, on trouve bon nombre de problèmes éthiques. Les pratiques habituelles pour récolter du miel impliquent de tuer des abeilles en les écrasant incidemment. Les abeilles sont vaporisées pour les soumettre afin d’accéder à la ruche. Lorsque le miel est volé, on le remplace par une alternative à base de sirop, qui est différent du miel, et qui prive les abeilles de leur nourriture naturelle. Les ruches d’abeilles sont extrêmement sensibles et les ouvrir est totalement anormal pour les abeilles, qui travaillent afin de maintenir une atmosphère particulière à l’intérieur, et qui sera perturbée. En plus de cela, la consanguinité sélective d’abeilles a affaibli l’espèce dans son ensemble, et le transport des abeilles à des endroits et dans des environnements vers lesquels elles ne voyageraient normalement pas signifie le transport de maladies qui n’affecteraient normalement pas les populations locales d’abeilles, ce qui est dangereux pour les abeilles en général. C’est une idée fausse de penser que la culture du miel est un bénéfice pour la population générale des abeilles. Pour plus d’informations : Pourquoi le miel n'est pas vegan

8 J’aime tout simplement le goût 

La viande est souvent vue comme étant juste un type de nourriture. Mais c’est un cadavre, d’une créature autrefois vivante. Dire qu’on « aime simplement le goût » revient à dire que « tuer est justifié si j’aime la saveur du cadavre ». Si on suit ce raisonnement, alors ce serait justifié que quelqu’un tue vos animaux de compagnie s’il en aime le goût, et il est clair que personne ne serait d’accord avec cela. Ou on pourrait même étendre cela aux humains et dire que si quelqu’un aime le goût de la chair humaine, alors il est normal d’assassiner des gens.
Oui mais certains animaux sont faits pour être tués, d’autres non
Tu humanises les animaux, ils ne sont pas comme nous

9 C’est mon choix personnel

 On ne peut pas appeler ça un choix personnel lorsque cela implique de tuer un tiers pour une raison triviale, comme ton plaisir de les manger ou de manger leurs secrétions.
Tuer des animaux sans raison est immoral, mais si tu as une bonne raison alors c’est ok.

10 La morale est subjective, tu ne peux pas prouver que j’ai tort.

Même si tu penses que la morale est subjective, ton éthique devrait malgré tout être appuyée sur la logique. Elle n’est pas due au hasard et ne sort pas de nulle part. Dès lors, la question est simple : est-ce que tu as de l’empathie pour les animaux ou pas ? La plupart des personnes diront qu’elles se soucient des animaux, ou du moins qu’elles ne leur feraient pas de mal inutilement. Elever des animaux pour notre consommation est inutile, et donc tout préjudice qui leur est infligé, dont leur abattage, est également inutile. Donc ta propre position subjective serait d’éviter de leur faire du mal, si tu as une quelconque empathie pour eux.

 Oui mais certains animaux sont faits pour être tués, d’autres non
Tuer des animaux sans raison est immoral, mais si tu as une bonne raison alors c’est ok.

11 C’est juste une question d’opinion, comme la religion

La religion se base sur d’anciens textes, traditions, dogmes et superstitions. Le véganisme se base sur le fait d’avoir de la considération pour les animaux, et un désir d’éviter la maltraitance des animaux. La maltraitance d’animaux est réelle, les animaux sont exploités et tués par milliards. C’est une réalité, on peut te le prouver. Tu peux dire que c’est une question d’opinion de vouloir que ça n’arrive plus, mais si tu déclares avoir une quelconque empathie pour les animaux, alors tu devras être d’accord avec cela.
Oui mais certains animaux sont faits pour être tués, d’autres non
Tuer des animaux sans raison est immoral, mais si tu as une bonne raison alors c’est ok.


12 C’est juste une question de culture / de normes sociales

Les cultures et normes sociales se développent avec le temps. Que ça soit l’esclavagisme, le droit de vote des femmes, ou quoi que ce soit d’autre, le fait que ça ait été la norme ou que ça ait fait partie d’une culture n’est pas une justification pour cela. Si tu penses que la culture est une justification, alors tu dois défendre toute pratique relative aux autres cultures, peu importe si c’est totalement immoral. Ce n’est pas un point de vue rationnel. Tu devrais être capable de te forger une opinion sur une pratique peu importe l’endroit où elle a lieu. Donc si tu dis que tuer des chiens est inacceptable parce que c’est dans ta culture, mais que ça ne te pose pas de problème que d’autres cultures le font, considère ce qui suit : si quelqu’un était sur le point de tuer un chien dans ta culture, est-ce que tu dirais réellement « Excuse-moi, est-ce que tu pourrais traverser la frontière vers cette autre culture où ce genre de pratique est la norme ? Alors j’arrêterai de me soucier de ce chien ». ? C’est la victime qui importe, pas l’endroit où cela se passe.
Oui mais certains animaux sont faits pour être tués, d’autres non
Tuer des animaux sans raison est immoral, mais si tu as une bonne raison alors c’est ok.


13 Nos ancêtres faisaient de même.

Si tu vis dans la société moderne et que tu lis ceci sur internet, tu dois clairement reconnaître que tu ne vis pas comme tes ancêtres. Tes ancêtres faisaient beaucoup de choses que tu évites, et tu fais plein de choses qu’ils n’ont jamais fait. Les temps ont changés, nous pouvons choisir de vivre non-violemment et d’éviter de faire du mal à ceux qui ne présentent pas de menace pour nous.

14 Nous avons des canines

Même si nous avions des crocs immenses, cela ne justifierait pas de tuer des animaux pour le plaisir de manger leurs cadavres. Il a été prouvé à maintes reprises que nous pouvons vivre de manière optimale avec une alimentation végétale, donc la forme de nos dents ne nous force pas à tuer. Mais si on se penche plus en avant sur cet argument : premièrement, il y a des animaux avec des canines bien plus imposantes que les nôtres qui ont une alimentation végétale, comme les primates, les rhinos et ainsi de suite. Deuxièmement, nos propres « canines » sont uniquement appelées ainsi à cause de leur position et de leur classification biologique dans notre mâchoire. Elles n’ont aucune espèce de ressemblance avec les vraies canines qu’ont les véritables carnivores tels que les lions. Elles ne nous servent pas à percer la peau d’un animal mort, surtout pas celle d’une créature vivante.

15 Les lions le font

Les animaux sauvages tuent pour survivre. Ils doivent tuer pour manger, autrement ils mourraient. Qu’ils tuent par instinct ou qu’ils soient conscients de cela est sans importance, nous ne sommes pas dans leur situation. Si tu vis dans la société moderne et as accès à des cultures, légumes, fruits, céréales, etc, alors tu n’as aucune obligation ou besoin de produits animaux. Par ailleurs, les lions ont toutes sortes de comportements que tu chercherais à éviter, par exemple de violentes disputes territoriales, et les lions mâles tueront les portées d’une femelle avec laquelle il cherche à s’accoupler car elle ne s’accouplera pas si ses petits sont dans les parages. Les lions ne sont pas de bons modèles d’éthique.

16 Cercle de la vie

Je ne suis pas vraiment sûr de ce que cela signifie mais je vais tenter de l’analyser : si la suggestion est que « on vit on meurt, donc tuer est ok » alors cela justifierait de tuer les animaux de compagnie et les humains. Si la suggestion est « on tue des animaux pour pouvoir vivre » alors c’est faux. Les animaux sont tués pour le plaisir de manger leur cadavre. Ce n’est pas une question de survie, comme le prouvent des millions de vegans dans le monde.
Oui mais certains animaux sont faits pour être tués, d’autres non
Tuer des animaux sans raison est immoral, mais si tu as une bonne raison alors c’est ok.


16b C’est naturel

Il est erroné de dire que tu fais seulement des choses que tu considères comme naturel : tu utilises internet, tu utilises probablement une voiture ou un bus ou un avion, et ainsi de suite. Tu utilises la technologie moderne, et tu fais d’autres choses qu’on ne peut pas qualifier de naturel. Par ailleurs, il y a d’autres choses qui sont naturelles que tu évites. La nature est plutôt cruelle, et nous vivons en réalité nos vies dans des sociétés modernes en essayant d’éviter les périls de la nature.

Tu pourrais avancer que tout ce dont sont capables les humains est naturel. Mais si tu avances cela, alors la justification « c’est naturel » s’appliquerait à littéralement tout comportement humain, et dès lors est ridicule, car tu ne dirais pas que tout comportement humain est naturel juste parce qu’un humain l’a fait.

17 Dieu a créé les animaux pour qu’on les tue, c’est dans la bible

Peu importe ce qui est dit dans la bible, tu n’es pas oblige de tuer des animaux pour ta religion. Personne n’avancerait que le dieu chrétien t’enverrait en enfer si tu es vegan. Il n’y a pas de quota sur le nombre d’animaux que tu dois tuer par jour. Donc la religion n’est pas un facteur ici.
Tuer des animaux sans raison est immoral, mais si tu as une bonne raison alors c’est ok.

18 C’est comme ça depuis des centaines d’années

La période de temps pendant laquelle quelque chose s’est déroulé n’est aucunement liée au préjudice que subissent les victimes. En effet, le fait que ça se passe depuis tant de temps souligne au contraire à quel point c’est horrible, car le nombre de victimes est si élevé qu’on ne le calculera jamais, et a été entièrement inutile depuis que l’homme a maitrisé les cultures. Avec ce genre de discours, rien ne changerait jamais dans notre société, et des pratiques qui existaient auparavant tel l’esclavagisme et autre continueraient aujourd’hui juste parce que cela a toujours été comme ça.
Tu humanises les animaux, ils ne sont pas comme nous

19 Nous devons manger des produits animaux pour survivre

Des centaines de millions de vegans dans le monde prouvent que c’est faux.
C’est mauvais pour la santé

20 Ils sont élevés pour être tués donc ce n’est pas un problème

Suivant cette logique, si quelqu’un vit avec un chien, et si ce chien attend des petits, alors simplement déclarer « Lorsque ces bébés viendront au monde, je les tuerai tous » serait une raison suffisante pour le faire. C’est bien entendu absurde. Au final, tu n’es pas en position de déterminer le destin d’un animal. Si l’argument est que certains animaux ont été sélectionnés pour la consommation, alors encore une fois, ce n’est pas une justification. Le processus entier de la sélection d’animaux est le fait des humains, et toute perte de vie qui s’en suit est à leur dire et est entièrement inutile.
Oui mais certains animaux sont faits pour être tués, d’autres non

21 Ils ne seraient pas nés sans les fermiers, nous leur faisons une faveur

Amener la vie en ce monde ne justifie pas de la prendre. Et réfléchis à cela : dans l’industrie des œufs, dès que les poussins mâles sont nés, ils sont tués. Immédiatement. As-tu réellement fait une faveur à ces poussins en l’amenant dans ce monde, pour les tuer immédiatement ensuite ? Personne ne peut sérieusement répondre oui à cela, mais c’est exactement ce qui se passe tous les jours, et tu finances cela en achetant des œufs.

Les animaux élevés pour leur chair sont tués dès qu’ils atteignent une taille rentable, en général après quelques mois, ou environ un an. Tu n’as fait aucune faveur à cet animal.
Au final, étendons cela aux animaux autre que ceux d’élevage. Tu as un chien, elle attend des petits. Cela veut-il dire que tu peux trancher la gorge des petits, car tu as fait en sorte que ton chien ait une portée ? Bien sûr que non, cela n’a aucun rapport.
Oui mais certains animaux sont faits pour être tués, d’autres non

22 Oui mais les tribus qui doivent chasser pour survivre

Si quelqu’un doit tuer pour survivre, alors c’est leur seule option. Quiconque ne se trouve pas dans cette situation ne devrait pas avancer cet argument, car cela n’a rien à voir avec elles.


23 Oui mais si tu étais sur une île déserte
Si tu te trouves dans une situation où tu mourras de faim à moins de consommer des produits animaux, alors c’est ta seule option. Heureusement tu n’es pas dans cette situation et donc cela n’a rien à voir avec quoi que ce soit.

 24 Si tu étais mordu par un serpent, tu prendrais de l’anti-venin

Si ton choix est de mourir de manière horrible, ou de prendre un médicament, alors c’est totalement compréhensible de prendre le médicament. Consommer des produits animaux pour aucune raison si ce n’est le plaisir du goût, n’est pas comparable à faire quelque chose qui sauvera ta vie. Certains pourraient dire que je suis pour l’élevage de serpents pour leur anti-venin : franchement, je ne me suis pas penché sur la question, vu que je ne vis pas dans une région où les morsures de serpents sont un problème, et je choisis d’éviter ce genre d’endroits.

 25 Les animaux ne sont pas aussi intelligents que nous donc il n’y a pas de problème à trancher leur gorge

L’intelligence n’est pas un argument valide pour prendre une vie. Pour faire aussi simple que possible, les chats, les chiens, les hamsters ne sont pas aussi intelligents que nous. Mais la plupart des gens seraient consternés de considérer cela comme une raison valable pour les tuer ou leur faire du mal.
Oui mais certains animaux sont faits pour être tués, d’autres non

 26 Tu humanises les animaux, ils ne sont pas comme nous

Choisir de ne pas faire du mal aux animaux n’est pas la même chose que de dire qu’ils sont humains ou de les traiter comme des humains. Tous les animaux sont différents, et requièrent différents traitements de notre part. Ca n’a aucun sens en pratique de traiter un animal comme un humain, ou de traiter n’importe quel animal comme un autre type d’animal. Mais, ce n’est pas une raison pour leur faire du mal, juste parce qu’ils ne sont pas humains. Les chats et les chiens ne sont pas humains, mais ça ne signifie pas que tu les as « humanisés » juste parce que tu ne leur as pas tranché la gorge.
Oui mais certains animaux sont faits pour être tués, d’autres non

27 Certains animaux sont faits pour être tués, d’autres non
Sur quelle base ?

Utilisons les chiens comme exemple car ce sont les animaux les plus respectés, à ma connaissance.
- Les chiens sont nos compagnons
Pratiquement n’importe quel animal pourrait être ton compagnon si tu lui laisses la chance. Des gens gardent des cochons comme animaux de compagnie, et tissent des liens avec eux aussi forts que ceux que tu tisses avec ton chien.
- J’aime juste les chiens. Je n’ai pas de lien avec les autres animaux.
Ce n’est pas une raison pour tuer d’autres animaux. Quelqu’un pourrait dire de la même manière  qu’il « n’a pas de lien avec ton chien, donc qu’il va lui trancher la gorge ». Ce que tu ressens pour un animal ne signifie pas qu’il est jetable, ce sont des êtres sentients.
- Les chiens sont intelligents, les autres animaux sont stupides.
Ce n’est pas une justification pour les tuer. On pourrait dire que d’autres animaux comme les chats, les hamsters, etc, sont moins intelligents que les chiens, cela ne signifie pas que tu penses que c’est vraisemblablement ok de les tuer. Mais il se trouve que les cochons sont plus intelligents que les chiens à bien des égards, et peuvent interagir avec des jeux vidéo de manière supérieure, ils peuvent reconnaître des visages humains, comprennent les reflets dans un miroir, répondent à des commandes et ainsi de suite. Si tu te soucies d’une quelconque manière des animaux, je t’invite à rechercher des articles sur l’intelligence des poules, des bovins, des ovins, etc. L’intelligence n’est pas réservée uniquement aux chiens.
- Les animaux de compagnie sont ma propriété, comme ma TV
C’est une comparaison absurde. La raison pour laquelle tu serais en colère contre quelqu’un qui a tué ton chien n’est pas parce qu’il était ta propriété, c’est parce que c’est un animal sentient, vivant sa propre vie, et tu veux qu’il ne lui arrive aucun mal. Les dégâts à ta TV sont financiers, tes animaux de compagnie sont certainement plus que ça ?
- C’est juste notre culture, ce n’est pas un problème de trancher la gorge des chiens du moment que c’est dans une autre culture, pas celle-ci
Ca n’a aucun sens. Si on suit ce raisonnement, tu serais consterné qu’un chien soit tué devant toi, mais apparemment si ce même chien serait transporté dans un autre pays où il est culturellement acceptable de les tuer, alors tu déclarerais que ce n’est pas un problème. Pense-y : c’est le même chien, exactement la même chose lui arrive. Pourquoi l’endroit où cela se passe a-t-il une importance ?
- Les chiens sont les compagnons des humains depuis des centaines d’années.
C’est uniquement parce que les humains l’ont choisi, ce n’est pas la faute des autres animaux. Tu pourrais créer un lien de compagnie  avec n’importe quel animal si tu le voulais, il n’y a aucune raison de les tuer simplement parce que tu choisis de ne pas te lier d’amitié avec eux.
- Tu peux jouer à la balle avec un chien, et ils font des numéros.
Tu peux faire de même avec beaucoup d’autres espèces. Mais pourquoi veux-tu tuer des animaux qui ne veulent pas jouer à la balle ? La plupart des chats ne veulent pas jouer à la balle, ils pourraient faire d’autres choses, mais la plupart ne vont pas chercher ou ramener la balle comme le font les chiens, mais ça ne signifie pas que tu dois dès lors trancher la gorge d’un chat.
- Les chiens sont mignons
Pourquoi discriminer les animaux selon leur apparence ? Si tu tombes sur un chien qui n’est pas mignon, tu te sens obligé de lui trancher la gorge ? Si quelqu’un trouve que ton chien n’est pas mignon, c’est ok qu’il lui tranche la gorge ?
- Oui mais c’est parce que j’ai une connexion avec mon animal, il fait partie de ma famille. Tuer des animaux en dehors de ma famille est ok.

 C’est une comparaison entre les humains et les chiens. Dès lors, tu dis que tuer ton chien serait immoral car il fait partie de ta famille. Tuer quiconque en dehors de ta famille est donc ok, tu appliquerais cela aux étrangers alors ? Un étranger humain ne fait pas partie de ta famille, au contraire de ton chien. L’argument « tu humanises les animaux » ne peut pas être invoqué, car tu es celui qui humanise les animaux dans ce cas-ci, en les comparant à ta famille. Ce n’est pas parce qu’un animal ou un humain ne fait pas partie de ta famille qu’on peut lui trancher la gorge. D’ailleurs, réfléchis-y : si tu as un animal qui ne fait pour le moment pas partie de ta famille, tu avances qu’il est ok de lui trancher la gorge. Mais si tu choisis à la place de l’adopter, alors cela devient immédiatement odieux de trancher la gorge de cet animal. C’est le même animal. Examine cela du point de vue de l’animal, pas du tiens.

28 Abattage humain

La forme légale d’abattage d’animaux consiste à les « étourdir » et d’ensuite leur trancher la gorge. Pour les poules et les cochons, on les étourdit généralement à l’aide d’une décharge électrique, et pour les autres animaux on utilise un pistolet pneumatique pour insérer une tige en métal dans leur front. On prétend que ça rend l’animal 100% inconscient, mais si on examine en réalité les faits, les employés d’abattoirs admettront qu’il n’y a aucun moyen de vérifier que c’est le cas pour chaque animal, et en effet le procédé ne fonctionne pas à chaque fois, n’est pas systématiquement respecté, et effectivement, l’« étourdissement » peut se dissiper alors que l’animal est occupé à être abattu.
Mais au-delà du mode d’exécution, il n’y a pas de justification pour enlever la vie. On enlève malgré tout la vie d’un être sentient, pour ton plaisir au final. Si quelqu’un tuait ton animal de compagnie, je doute que tu dises que « ce n’est pas grave car tu l’as fait humainement », comme décrit ci-dessus.
Oui mais certains animaux sont faits pour être tués, d’autres non
Tuer des animaux sans raison est immoral, mais si tu as une bonne raison alors c’est ok.


29 Nourris à l’herbe, bio, libre-parcours, etc

Peu importe la nature de leur vie avant l’abattage, les animaux d’élevage sont envoyés à l’abattoir. C’est une idée fausse de dire que les animaux ont la chance de « vivre leur vie » et sont tués ensuite. Les animaux sont tués dès que l’objectif qu’on s’était fixé d’eux est atteint, ou dès qu’ils atteignent une taille rentable, ce qui est à une fraction de leur durée de vie potentielle. La définition même des animaux nourris à l’herbe/bio/libre-parcours est en réalité très vague et peut varier grandement. Ca ne signifie pas que les animaux aient nécessairement une qualité de vie, cela signifie juste que la ferme doit répondre à certaines exigences pour obtenir cette appellation. Cela ne veut pas dire que chaque fermier traite ses animaux de manière épouvantable lorsqu’ils sont en vie : certains essayent de donner à leurs animaux une bonne qualité de vie avant de les envoyer se faire trancher la gorge. Mais il est erroné de croire que c’est la norme à la base.
Tuer des animaux sans raison est immoral, mais si tu as une bonne raison alors c’est ok.

 30 Tuer des animaux sans raison est immoral, mais si tu as une bonne raison alors c’est ok.

La raison pour laquelle on tue des animaux dans notre société moderne est pour le plaisir de manger leur cadavre. Ce n’est certainement pas une raison pour prendre une vie. Si quelqu’un tuait ton animal de compagnie, je doute que tu dises « c’est ok du moment que tu le manges »
Oui mais certains animaux sont faits pour être tués, d’autres non

 31 Le monde entier ne sera jamais 100% vegan

 Il est peu probable que le monde soit un jour libéré du racisme, de l’homophobie ou du sexisme, mais ce n’est pas une raison pour que tu appliques personnellement ces systèmes d’oppression. Tout ce qu’on peut faire c’est prendre soi-même ses responsabilités. Le fait que d’autres personnes fassent quelque chose que tu considères comme immoral, n’est pas une raison pour que tu les copies.

32 Une personne en plus ne fera pas de différence

Chacun est responsable de ses propres actions. Le nombre augmente lorsque les individus prennent leur responsabilité un à un. Si tu veux qu’il y ait plus de vegans pour faire la différence, alors deviens-le. Il y a des centaines de millions de vegans dans le monde, donc nous ne sommes pas qu’une personne. Au Royaume-Uni, 12% des gens sont végétariens ou vegans. Si on s’intéresse à la tranche d’âge des 16-24 ans, le pourcentage augmente à 20%. Cela vaut totalement la peine de faire cela et nous avons un impact sur les industries. Imaginez que tous les végétariens/vegans recommencent à acheter des produits animaux : ce serait une augmentation gigantesque de la demande. En tant que tel, nous diminuons la demande en continuant à éviter les produits animaux.

 33 Tu ne peux pas être 100% vegan dans la société moderne donc pourquoi le faire

Aujourd’hui, les animaux et produits animaux sont utilisés de tellement de manières qu’il est presque impossible de vivre en évitant d’utiliser n’importe quel objet, appareil ou véhicule n’ayant pas de lien avec l’exploitation animale. Mais cette difficulté n’est pas une raison pour continuer à être impliqué avec les actes qui sont extrêmement faciles d’éviter, et qui forment l’essentiel de la demande pour l’exploitation animale.

 Le véganisme ne revient pas à déclarer de manière dogmatique et irrationnelle « je suis parfait, je ne cause aucun mal ».  C’est une question de reconnaître le mal qui est infligé par notre société, et d’essayer de changer cela, en évitant d’en faire partie, autant que possible. Dans l’avenir, au fur et à mesure que les gens deviennent vegan, il y aura de plus en plus d’alternatives développées car de nouvelles technologies seront recherchées. Là maintenant, nous sommes une minorité, donc pourquoi est-ce que des multinationales se demanderaient « Hmmm, que pouvons-nous utiliser dans les pneus de voiture mis à part cette infime quantité d’ingrédients animaux ? ». Mais au fur et à mesure que le monde change, ce genre de questions suivra, et l’utilisation animale continuera à décliner, donc cela deviendra plus facile d’éviter l’utilisation animale dans d’autres domaines de notre vie.

 34 Si tout le monde devenait vegan, le bétail serait en surpopulation

Les animaux sont élevés par les humains pour la consommation. Au plus de gens deviennent vegans, au moins d’animaux sont élevés pour la consommation. Dès lors, si tout le monde finit par devenir vegan (ce qui pourrait peut-être ne jamais arriver, et si cela arrivait, cela surviendrait sur de nombreuses années), alors les animaux ne seraient plus élevés. Donc leur population ne serait pas un problème.

 35 Si tout le monde devenait vegan, le bétail n’existerait plus

Les animaux d’élevage ont été sélectionnés par les humains pour leur profit. Ils souffrent d’un tas de problèmes de santé car ils ont été sélectionnés pour être plus grands que leurs ancêtres naturels. Continuer à les élever ne sert à rien, même si tout le monde était vegan il n’y aurait aucune raison logique pour continuer à élever ces animaux, sachant qu’ils souffriront de problèmes de santé dus au procédé de sélection. Mais même si tu n’es pas d’accord avec cela, et si tu penses réellement que ces espèces d’élevage sélectionnées devraient exister peu importe la raison, ce n’est pas une raison pour leur trancher la gorge. Il y a des espèces en voie de danger comme les pandas, tigres, rhinos etc. Leur trancher la gorge n’a rien à voir avec leur conservation, et suggérer de le faire serait ridicule.

 36 Ces animaux seraient de toute façon tués dans la nature
La suggestion est que les vegans veulent que tous les animaux domestiques soient relâchés dans la nature. Mais personne ne suggère cela. On ne peut pas faire cela en pratique car ces animaux sont domestiqués, et ne sont des espèces naturelles, ce sont des espèces sélectionnées. Donc ce serait insensé de relâcher des milliards d’animaux dans des écosystèmes, cela causerait tellement de problèmes. Ce que les vegans veulent c’est qu’on arrête de mettre au monde ces animaux. Ce n’est pas une question de : soit ils sont mangés par les animaux sauvages, soit par nous. Nous n’avons pas du tout besoin de les faire se reproduire.
Si tout le monde devenait vegan, le bétail n’existerait plus


37 Tu mets les gens au chômage à cause de l’impact sur l’industrie

Ce n’est pas parce qu’un produit est disponible à la vente que les gens sont obliges de l’acheter. Cet argument devient clairement ridicule quand tu l’appliques à toute autre chose : si tu arrêtes de fumer, tu auras un impact sur l’industrie du tabac, donc tout le monde doit fumer. Or, si tu arrêtes de boire, tu auras un impact sur l’industrie de l’alcool, donc tu dois boire. Cela n’a aucun sens. Les industries existent pour répondre à une demande, et pour se faire de l’argent sur le dos des gens. Si les gens ne veulent pas de ces produits, ce n’est pas de leur faute, les consommateurs ne sont pas obligés d’acheter tout ce qui est mis en vente et de financer chaque industrie existante. Si les consommateurs ne dépensent pas leur argent sur un objet, ils le feront pour un autre, ce qui signifie qu’il y aura une plus grande demande ailleurs, donc les industries s’adapteront au fil du temps pour répondre aux attentes des consommateurs. Ca ne signifie pas qu’il y ait perte d’emploi.

 38 Les vegans n’ont aucun impact sur quoi que ce soit

Au moins les gens achètent quelque chose, au plus la demande baisse. Les animaux ne sont pas mis au monde et tués indépendamment de la demande. Penses-tu que les tailles des industries animales sont les mêmes dans un pays de 10 millions de personnes et dans un pays de 5 millions de personnes ? Bien sûr que non. De même, si on avait un pays de 10 millions de personnes non-veganes, penses-tu que si ce pays avait à la place 5 millions de vegans et 5 millions de non-vegans, l’industrie animale aurait la même taille ? Encore une fois, bien sûr que non. Les magasins vendent des produits animaux et se restockent ensuite en conséquence. Si quelque chose ne se vend pas aussi bien, ils en commanderont moins. De là, le fournisseur commandera moins de produits animaux des abattoirs et des fermes, ce qui se traduit en une demande réduite d’animaux à faire naître. Et ainsi de suite.

39 Ce n’est pas durable

Environ 50 milliards d’animaux sont élevés pour l’abattage chaque année. Pour les nourrir, nous devons utiliser bien plus de terres, d’eau et de récoltes, au lieu de nourrir directement 7 milliards d’humains à base de végétaux. Le nombre d’animaux élevés est en réalité non-durable, causant toutes sortes de pollution dues au lisier et aux gaz à effet de serre relâchés, qui sont bien plus conséquents que tous les moyens de transports combinés. Pas d’accord ? Libre à toi de faire tes propres recherches, mais par définition il faudra plus d’élevages, espaces, ressources, eau…

 40 Ce n’est pas bon pour la santé

Tu peux obtenir tous les nutriments nécessaires dans une alimentation végétale, il n’y a rien à craindre. En effet, beaucoup d’athlètes se tournent vers une alimentation végétale spécialement pour ses bénéfices.

 Jette un oeil au site de Julieanna Hever, une diététicienne végane (ndt : en anglais)
http://plantbaseddietitian.com/

Jette aussi un oeil au site du Dr. Greger, un médecin vegan
http://www.veganmd.org (ndt : en anglais)

41 Protéines

Il est extrêmement facile d’obtenir ce nutriment. Si vous mangez l’apport journalier recommandé de calories totales chaque jour, alors il est virtuellement impossible de ne pas avoir assez de protéines. La carence en protéines est extrêmement rare dans notre société moderne, et n’affecte en gros que les personnes mourant de faim pour une raison ou une autre. Ce n’est pas un problème pour ceux qui mangent suffisamment. L’organisation mondiale pour la santé recommande qu’entre 5 et 10% de tes calories totales proviennent de protéines. Il y a énormément d’aliments d’origine végétale qui excèdent ce montant, beaucoup sont dans la moyenne, et une faible quantité, comme les fruits, sont légèrement en dessous. Ce n’est vraiment pas un problème pour qui que ce soit.

 Courte vidéo sur les protéines et le véganisme
https://www.youtube.com/watch?v=2m4p8s7xskQ

Plus de renseignements  :
Les protéines végétales

42 Fer 
Tu peux obtenir du fer avec une alimentation végétale, ce n’est en aucun cas exclusif aux produits animaux.

 Plus de renseignements : Le fer

 43 Calcium
Tu peux obtenir du calcium avec une alimentation végétale, ce n’est en aucun cas exclusif aux produits animaux. En effet, on trouve des cultures qui n’ont jamais touché au lait de vache, et on n’y observe pas de vague d’ostéoporose. Pour obtenir du lait de vache, il est nécessaire d’élever des animaux, et dès lors ce n’est que récemment dans l’histoire de l’humanité que cela est survenu : avant cela, avions-nous tous de l’ostéoporose ? Le lait est pour les enfants, il est consommé par les mammifères durant l’enfance, ensuite vient le processus de sevrage, et les mammifères adultes n’ont pas besoin de lait, surtout pas celui d’une autre espèce. Si nous avions réellement besoin de lait, ne penses-tu pas que nous continuerions à boire celui de notre mère ? Si cela semble bizarre, alors réfléchis au fait que tu bois en réalité le lait de la mère d’un autre lorsque tu bois du lait de vache : et même pas de ta propre espèce…. Plus de renseignements :
Le calcium

44 B12
La B12 est une vitamine qui, chez les gens, est associée aux produits animaux. Le fait est que les bactéries produisent la B12. En tant que tel, la question est : est-ce que tu vas obtenir ta B12 directement des bactéries, ou est-ce que tu vas exploiter et tuer des milliards d’animaux juste pour obtenir la B12 des bactéries présentes dans leur cadavre ? Par ailleurs, une supplémentation en B12 est injectée au bétail pour maintenir leurs niveaux car les terres supérieures sont utilisées de manière trop intensives et manquent de nutriments. Donc le choix devient encore plus absurde : soit prendre un supplément de B12, ou donner un supplément de B12 à un animal et le tuer ensuite. Pourquoi choisir la deuxième option ? Plus de renseignements : La vitamine B12

45 C’est cher

Une alimentation végétale peut être aussi abordable que besoin. Les denrées alimentaires courantes comme le pain, le riz, les pâtes, les haricots, l’avoine, les légumes seront toutes abordables. J’ai personnellement connu des personnes qui se sont retrouvées sans abri et qui ont malgré tout réussi à vivre de manière végane. En effet, beaucoup de produits animaux sont chers. Certains pourraient dire que les substituts végétaux de viande sont chers, et bien que cela puisse parfois être vrai, ils sont totalement dispensables à une alimentation saine. Si tu as besoin de conseils, tu peux me contacter, ou tout autre groupe vegan pour des astuces de nourriture végétale abordable, mais oui, tu peux le faire !

 46 La nourriture végane est dégoutante

Le fait est qu’un grand pourcentage des aliments régulièrement consommés est vegan. Le pain, les pâtes, le riz, les céréales, les soupes, beaucoup de marques de biscuits, les chips, les frites, les spaghettis, les légumes grillés, les pommes de terre au four, les currys, les sautés, beaucoup de pâtisseries, de donuts, etc, peuvent tous être vegans sans même que tu t’en rendes compte. Discréditer tous les aliments qui ne contiennent pas de produits animaux est ridicule, voyons. Mais en plus de cela, avec un peu de recherche, tu peux trouver des alternatives végétales simples pour tout ce que tu veux, ou remplace simplement un unique ingrédient dans une recette et tu peux continuer à manger quasi tout ce que tu mangeais jusqu’à présent.

 Il se pourrait que tu aies essayé une marque de lait végétal et que tu n’aies pas aimé : il y a des centaines de marques de laits végétaux, d’amandes, riz, avoine, etc. Certains sont sucrés, d’autres ne le sont pas, mais essaye au moins dans ce contexte. Qu’il soit dans tes céréales ou dans ton café, une fois dedans tu remarqueras que la différence est négligeable. Idem pour tout autre substitut que tu pourrais avoir essayé : fromage, viande, quoi que ce soit. Il existe tellement de marques, ne les rejette pas toutes juste parce que tu as eu une mauvaise expérience.

 Certains se plaignent du tofu, disant que c’est fade. Si c’est ton impression, alors honnêtement ce n’était pas préparé correctement. Si tu prends une poignée de farine complète et la mange, tu ne seras pas surpris que ça soit dégoutant. Est-ce que cela veut dire que tu ne mangeras plus de pain, de petits pains, de pâtes, cakes ou nouilles car tu n’aimes pas la farine complète ? Bien sûr que non. Jette un œil aux recettes à base de tofu, ou n’en mange tout simplement pas si tu n’aimes vraiment pas ça. Tu n’en as pas besoin ! Trouve des aliments que tu aimes !

 47 Les animaux sont tués dans les récoltes donc les vegans tuent plus d’animaux

Pour nourrir des animaux jusqu’à leur âge d’abattage, cela signifie que bien plus de plantes seront récoltées que si nous les mangions nous-mêmes. Tu pourrais faire valoir qu’on pourrait à la place manger des animaux nourris à l’herbe qui ne consomment pas de céréales, mais c’est totalement irréaliste. Premièrement, la plupart des animaux « nourris à l’herbe » ne sont de toute manière pas nourris à 100% avec de l’herbe. Et deuxièmement, ce n’est pas du tout durable d’essayer de nourrir 7 milliards de personnes exclusivement avec du bœuf nourri à l’herbe. Il n’y a pas assez d’espace disponible pour ce genre de pratique, et bonne chance pour vivre exclusivement en mangeant du bœuf et rien d’autre.

 Bien qu’il y aura des victimes accidentelles pendant les récoltes, et bien que les vegans préfèreraient que cela ne soit pas le cas, c’est la pratique qui cause le moins de tort, et que la plupart des gens peuvent faire. Il est clair que ce serait encore mieux de cultiver son propre potager et de ramasser à la main, sans pulvérisation, et sans machines qui peuvent rouler sur des animaux. Mais la plupart des gens n’ont pas l’espace disponible à cultiver pour se nourrir eux-mêmes, qui plus est pendant toute l’année. Donc de toutes les options disponibles, c’est celle qui cause le moins de tort, et espérons que dans le futur, lorsque les gens commenceront à avoir plus de respect pour les animaux, des avancées seront faites dans le domaine des récoltes de façon à minimiser les victimes.

 48 En Australie, le bœuf nourri à l’herbe est plus éthique que le blé

Premièrement, est-ce que tu vis en Australie ? Car si ce n’est pas le cas alors cet argument n’a absolument rien à voir avec ta situation.

 Deuxièmement, salut les australiens qui nous lisent !

 Troisièmement, l’argument avancé ici est que plus d’animaux meurent de manière spécifique dans la récolte de blé que si tu mangeais directement du bœuf nourrir à l’herbe. L’argument ignore le fait qu’il y a d’autres choses à manger à part du blé dans une alimentation végétale. Tu pourrais en effet ne pas du tout manger de blé si tu le voulais, beaucoup de personnes font déjà cela pour toute sorte de raison, santé, allergie ou juste éthique. Mais en plus de cela, c’est assez ridicule de suggérer que tu ne mangerais que du bœuf nourri à l’herbe et rien d’autre. Les poules, dindes, cochons, etc sont nourris avec des céréales, et non avec de l’herbe, donc tu mangerais juste du bœuf et aucun autre produit animal, et tu ne mangerais pas de blé. Personne ne fait cela en réalité, donc l’argument ne tient pas. Tu n’es pas obligé de manger du blé si tu es véritablement préoccupé par ces pratiques. Tu peux manger autre chose, ça ne doit pas être du bœuf.

 49 Les plantes ont des sentiments
Tout d’abord, si tu es réellement sérieux par rapport à cette question et qu’aucune preuve scientifique ne te convaincra : alors c’est purement une question de nombres. Si un brin d’herbe a la même valeur à tes yeux qu’un chien, alors cela n’a aucun sens de nourrir le bétail avec des millions et des millions de plantes, et d’ensuite tuer l’animal pour le manger. Cela engendre bien plus de pertes végétales, ce que tu voudrais certainement éviter en tant qu’ardent défenseur des droits des plantes. Il vaut mieux minimiser les victimes végétales en t’en nourrissant directement, plutôt que nourrir les animaux avec bien plus de plantes, n’est-ce pas ?

 Mais soyons sérieux : les plantes ne possèdent pas de cerveau ni quoi que ce soit que les neuroscientifiques qualifient de nécessaire à la sentience. Certaines études montrent que les plantes ont des réactions à certains stimuli, mais aucune ne suggère qu’elles soient sentiente ou qu’elles possèdent une capacité à « ressentir des émotions ». Tu peux clairement comprendre la différence entre un brin d’herbe et un chien. Les comparaisons entre les deux sont complètement absurdes.

50 N’impose pas ton opinion aux autres

Premièrement, j’ai abandonné l’idée d’initier des conversations à propos des droits des animaux il y a des années, lorsque j’avais environ 10 ans. J’ai réalisé que quasi personne ne voulait entendre cela, et cela causait plus de problèmes qu’autre chose et que ça finissait quasi toujours en arguments et excuses d’indignés. Donc si tu lis cela, je peux garantir que je ne * t *’ai pas parlé de cela. Soit je t’ai redirigé ici car c’est ce dont tu m’as accusé de faire, soit quelqu’un t’a redirigé ici, et dans ce cas je ne peux pas me porter garant de cette personne et ce n’est pas ma responsabilité.

 Mais dans tous les cas, même si quelqu’un a commencé à te parler de véganisme, est-ce qu’il t’« impose  » réellement son opinion ? Simplement dire « envisage s’il-te-plaît de ne pas poignarder les animaux » est une suggestion raisonnable n’est-ce pas ? Personne n’est en position pour te « forcer » à faire quoi que ce soit. Si tu veux continuer à poignarder les animaux, je ne suis pas en position pour t’empêcher de le faire.

 En effet, dans une perspective de non-vegan, ton opinion est que les animaux devraient être poignardés dans le cou. Pour moi, c’est une application bien plus forcée d’une opinion que de simplement demander poliment à quelqu’un de réévaluer sa position sur quelque chose.

 51 Arrête de me juger.

Offrir une alternative à l’exploitation animale ne revient pas à te juger. En effet, si quelqu’un te parle du sujet, ça devrait te suggérer que cette personne pense que tu te *soucies* des animaux, et donc son opinion de toi est positive : elle dit « je pense que tu ne voudrais pas être impliqué là-dedans ? ». Si elle avait une opinion négative de toi, elle ne se préoccuperait même pas de toi, et assumerait que tu n’as aucune compassion pour les animaux, ce qui est certainement faux, n’est-ce pas ?

 52 Un vegan a été méchant avec moi une fois

Parfois les gens sont brusques. Cela n’a rien à voir avec le véganisme : tout le monde peut être brusque, vegan ou pas. Si un homme est brusque avec toi, as-tu un problème avec tous les hommes ? Si une personne d’une ethnie particulière est brusque avec toi, as-tu un problème avec toutes les personnes de cette ethnie ? Bien sûr que non.  Les actes ou comportements d’un seul vegan ne devrait pas t’encourager à rejeter le véganisme. Le véganisme cherche juste à éviter de faire du mal aux animaux. Pourquoi voudrais-tu faire du mal aux animaux simplement parce que quelqu’un a été brusque avec toi ? Je ne dis pas que quiconque devrait être brusque avec toi, ce n’est pas justifié. Mais ne laisse pas cela embrouiller ton opinion.

53 Les vegans sont fermés d’esprit

La plupart des gens ne sont pas nés vegan. Je ne suis pas né vegan. J’ai été élevé dans l’ignorance de ce qui se passe dans l’élevage, surtout par rapport à la production d’œufs et au lait. Quand j’ai pris connaissance de cela, j’étais ouvert d’esprit, et j’ai pris mes responsabilités. Et je continue à le faire aujourd’hui. Le véganisme a tout à voir avec le fait d’être ouvert d’esprit, plutôt que d’ignorer ce qui se passe et de penser qu’on est irréprochable.

 54 J’ai lu un article sur un couple de vegans et leur bébé est mort

La raison pour laquelle ce bébé est mort est la famine. Le véganisme n’a rien à voir avec la famine ou la malnutrition. Ce n’est pas parce qu’une famille n’a pas pris soin de son enfant que cela concerne toute personne qui est vegane. De la même manière, il y a des non-vegans qui laissent leurs enfants mourir de faim. Cela n’a également rien à voir avec tous les autres non-vegans. Ce genre de récits fait sensation car les médias tournent cela comme ça les arrangent. Si un non-vegan laisse mourir son enfant de faim, on ne dira pas « Un mangeur de viande laisse mourir son enfant de faim ! » n’est-ce pas ? Mais si un vegan le fait, on en parle, même si ça n’a rien à voir avec le problème. Ils n’ont pas laissé mourir leur enfant de faim parce qu’ils sont vegans.

 55 Hitler était végétarien

Il y a des preuves suggérant qu’il ne l’était pas. Mais prétendons qu’il était végétarien pour ton argument. On suppose ici qu’on devrait faire le contraire de tout ce que faisait Hitler. Ça n’a évidemment aucun sens, car aussi monstrueux qu’il ait pu être, cela ne signifie pas que chaque chose qu’il ait fait puisse être comparée à cela ou ait même quoi que ce soit à voir.
Qui plus est, pourquoi est-ce qu’on isole Hitler ? Si on se penche sur tous les dictateurs, tueurs en série, violeurs, et tirants de l’histoire, tu peux être certain que la grande majorité mangeait des produits animaux. Donc si le comportement de criminels monstrueux veut dire pour toi que tu doives faire le contraire, alors pourquoi est-ce que tu les ignores tous et que tu te focalises sur Hitler ?

 56 Tu as fait euthanasier ton animal de compagnie, c’est la même chose

Lorsqu’un animal souffre horriblement, et que tu peux constater que sa qualité de vie est réduite à néant, et qu’un vétérinaire t’annonce qu’il n’y a aucun espoir de guérison et que chaque moment de sa vie ne sera que misère, alors cela tombe totalement sous le sens d’abréger ses souffrances sous anesthésie et avec une injection létale.

 En comparaison, prendre un animal en pleine santé et de quelques mois et le tuer parce que tu as envie de manger son cadavre n’a aucun sens si tu prétends avoir de la considération pour les animaux. Il n’y a aucune comparaison à faire ici.

 Imagine : tu souffres horriblement et tu sais que tu ne survivras jamais. Est-ce que tu envisagerais la mort ? Peut-être. Mais est-ce que tu trouverais une quelconque comparaison avec le fait qu’on t’abatte alors que tu es dans la force de l’âge, juste parce que ça plait à quelqu’un ? Non.
Oui mais certains animaux sont faits pour être tués, d’autres non

57 Il faut faire des tests sur les animaux pour être sûr que les produits de beauté ne sont pas dangereux

A notre époque, nous avons une connaissance plutôt solide de la chimie, la plupart des recherches sont en réalité superflues et continuent à avoir lieu car des lois dépassées le requièrent. C’est essentiellement une bureaucratie ridicule qui perpétue ce qui est clairement immoral. Beaucoup de produits ne sont plus testés sur les animaux, certains pays ont totalement bannis les tests pour produits de beauté, et ce n’est pas un problème. Il existe des alternatives aux expérimentations animales.

58 Il faut faire des tests sur les animaux pour faire des progrès en médecine

Beaucoup de personnes aiment argumenter que X personnes mourront à moins qu’on ne fasse des expériences sur Y animaux, donc c’est justifié car la vie humaine est plus importante, et si on bannit les tests sur les animaux alors on va tuer X personnes.

 Ce n’est pas aussi simple que cela, car il existe des alternatives aux tests sur les animaux. Des entreprises comme Antidote Europe travaillent pour continuer la recherché, sans avoir à torturer, exploiter et tuer des animaux.

 Un autre débat : est-ce que l’expérimentation animale nous est utile, vu nos grandes différences avec les animaux non-humains ? Pour en savoir plus : http://www.huffingtonpost.com/aysha-akhtar/why-animal-experimentatio_b_3997568.html

 59 Mais tu utiliserais des médicaments pour survivre ?

Je n’en sais rien car je ne me suis jamais retrouvé dans cette situation, mais il est fort probable que je le ferai. Me mettre en situation de mort signifierait que ma prise de décision se fera pour une question de survie, probablement au dépend des autres. Menace moi à l’aide d’un fusil sur la tempe, je pourrais faire des choses que je jugerais immoral en temps normal, pour éviter d’être abattu. Cela ne rend pas l’acte immoral en dehors de ces circonstances.

 Dans un autre registre, si un remède existe déjà, alors ne pas l’utiliser par principe, au regard de la manière dont il fut découvert, est discutable en terme de sa quelconque efficacité. Cela ferait une belle dernière déclaration avant de mourir de la maladie si cela faisait la une, mais au final je pense qu’il est compréhensible de prendre ce remède pour survivre vu la situation.

 Mais, si on aborde la question par rapport à la recherché animale, si tu as une malade et qu’il n’existe pas encore de remède : est-ce que tu serais volontaire de soumettre ton animal de compagnie à la torture et à la mort en vue de la recherche ? Ou dirais-tu qu’il n’a rien à voir avec cela, et que tu préfèrerais accepter ton sort que de le laisser subir des expériences horribles pour qu’on puisse éventuellement trouver un remède ? Je sais que je ne voudrais pas que cela se passe comme ça. Mais heureusement, nous ne sommes pas dans cette situation car il existe des alternatives à l’expérimentation animale, tel que Antidote Europe

60 Je suis un nihiliste. Je me fous de tout à part moi

J’en doute fortement. Mais même si c’était vrai, une alimentation végétale a beaucoup d’avantages au niveau santé, et les produits animaux sont lies à toutes sortes de problèmes de santé. Par ailleurs, l’élevage n’est pas durable et devra éventuellement disparaître car la population humaine ne cesse de croitre, c’est tout simplement  illogique de nourrir des milliards d’animaux en plus de la population humaine. Nous n’avons pas l’espace pour. L’énorme surpopulation de ces animaux nuit également à l’environnement, empoisonne les eaux avec le lisier, et relâche des tonnes et des tonnes de gaz à effet de serre. Donc cela t’affectera directement, peu importe ton égoïsme prétendu, il est normal de faire attention à toi n’est-ce pas ?

 61 Oui mais tu nourris tes animaux de compagnie avec quoi ? J’ai gagné

Peu importe avec quoi une personne choisit de nourrir son animal de compagnie, cela n’a absolument rien à voir avec ce qu’elle choisit elle-même de manger, et avec ce qu’elle choisit de boycotter. Donc que l’on pense qu’on doive nourrir son animal de compagnie avec de la viande pour qu’il soit en bonne santé, ou non devrait n’avoir aucun impact sur le fait que tu achètes des produits animaux en dehors de cela.

 Il y a deux manières d’aborder cela. Si tu penses que ton animal de compagnie n’a pas besoin de viande pour survivre, et qu’il existe des alternatives qui lui permettraient de vivre en bonne santé, alors cela tombe sous le sens de le faire. Mais si tu n’es pas d’accord, et que tu penses qu’il est totalement indispensable de lui donner de la viande, alors pour prendre soin de cet animal il faudrait que tu le fasses. L’alternative est de te débarrasser de ton animal, ce que la plupart des personnes ne voudraient pas faire.

 D’un point de vue fondamental, ces animaux domestiques sont mis au monde pour notre plaisir, et une fois nés, ils peuvent créer une demande sur l’industrie de la viande. L’élevage de ces animaux est le cœur du problème. Cela devrait cesser, et j’encourage les gens à ne jamais acheter d’animal chez un éleveur. Adoptez dans un refuge. De cette manière, vous ne contribuerez pas à la surpopulation d’animaux domestiques ayant besoin d’un foyer.

 62 Il y a des guerres dans le monde / des gens meurent de faim

Les guerres et la famine sont quelque chose de terrible, mais elles ne se résoudront pas par ton financement de l’exploitation animale, et donc j’ai du mal à voir le rapport. En fait, vu qu’on a besoin de bien plus de récoltes et de ressources en général pour nourrir le bétail, on pourrait avancer que c’est un acte de gaspillage et donc plus nocif envers ceux qui meurent de faim, et qu’utiliser les ressources de la terre de cette manière alors que c’est entièrement inutile et qu’elles pourraient être mieux utilisées aggrave le problème.

 63 Oui mais les ateliers clandestins et l’exploitation des esclaves

Financer l’exploitation animale n’aide pas les personnes prises au piège de l’esclavagisme, ou travaillant dans des ateliers clandestins. C’est un problème à part, et le fait que des gens financent l’esclavagisme ou les ateliers clandestins ne signifie pas que tu doives également financer l’exploitation animale.

Mais, si tu es contre l’esclavagisme, cela tombe sous le sens d’également vouloir éviter de le financer quand c’est possible. Beaucoup de personnes semblent adopter l’attitude « plein de choses horribles se passent dans le monde, donc j’abandonne ». Cela n’aide personne. Prends tes responsabilités par rapport à tes actes, et trouves des alternatives où tu le peux, si tu es vraiment concerné par ces problèmes. Achète des vêtements de seconde main, ou technologie de seconde main quand tu le peux, pour ne pas financer ces pratiques. Achète des objets fabriqués dans ton pays où l’esclavagisme est illégal. Renseigne-toi sur les compagnies offrant des conditions normales de travail dans d’autres pays.

64 Les bds de Vegan Sidekick sont inexactes / choquantes

Les bds ne sont pas une représentation de chaque personne qui n’est pas végane. Chaque bd traite d’une explication particulière pour l’exploitation animale que les vegans entendent et à laquelle ils doivent faire face, ou montre ce qui se passe dans l’élevage. Nulle part sur mes images je définis quelqu’un comme étant stupide, idiot, un monstre, etc. Je montre simplement ce que certaines personnes disent, et la manière dont certaines personnes défendent ce qui se passe. Si tu penses que ce qui se passe dans l’élevage est stupide et monstrueux, alors c’est à toi qu’il revient d’arrêter de cautionner cela.

Si tu n’as jamais dit quoi que ce soit de représenté dans mes bds, alors elles ne parlent certainement pas de toi.

J’ai des amis qui ne sont pas vegans, ils suivent ma page, comprennent ce que je veux dire, et ne se sentent pas offensés. Ils ne m’ont jamais dit ce genre de choses. Mais, il y a beaucoup de personnes qui disent ce genre de choses, et mes images tentent de montrer l’absurdité de la défense de l’exploitation animale.

Oui mais ça ne nuit pas aux animaux de les tuer

65 Oui mais il y a d’autres moyens de promouvoir le véganisme, c’est inefficace.

 Les bds Vegan Sidekick existent pour faire rire les gens et pour qu’ils/elles reconsidèrent leur position. Certaines personnes ne trouveront pas cela marrant, certaines personnes ne comprendront pas du tout. Il n’y a pas de forme de militantisme qui est 100% efficace : si cela existait, alors tout le monde serait occupé à faire cela. Je sais que ces bds ont un impact, car je n’arrête pas de recevoir des messages de personnes me disant qu’elles sont devenues veganes après avoir réellement réfléchi sur le sujet depuis qu’elles ont vu mes bds. Je les dessine de cette façon pour qu’elles soient accessibles et simples.


Mais plus important : si tu n’es pas vegan et que tu essayes de me dire quelle est la meilleure manière pour faire passer le message : alors dis-moi simplement ce que je dois dire, je te le dirai, et ensuite tu deviendras vegan n’est-ce pas ? :)

Pétition ajout rayon végétalien supermarchés

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